Marcel Bernards

Comment expliques-tu à ta fille ce que tu fais toute la journée?

Je lui montre le logo HGC quand nous sommes en voiture. Je l’ai déjà emmenée au siège principal pour lui montrer où je travaille. Je lui explique que nous sommes la société qui fournit le matériel aux chantiers et que mon équipe veille à ce que les chantiers reçoivent les bonnes marchandises au bon moment.

Peux-tu définir le terme Supply Chain Management (SCM), afin que tout le monde le comprenne?

Il s’agit de la gestion de toute la chaîne d’approvisionnement, de la matière première au client final. La HGC se trouve en plein milieu. Cela signifie que le SCM couvre toute l’entreprise et tous les services et a pour objectif d’assurer le fonctionnement optimal de cette chaîne.

Nous sommes des distributeurs. Nous achetons, stockons, vendons et livrons. Nous ne fabriquons pas. Notre réseau n’a pas l’air si complexe?

C’est faux. Je pense justement qu’en tant que distributeur, le SCM est extrêmement important. Une chaîne d’approvisionnement qui fonctionne bien, c’est aussi avoir la bonne marchandise au bon endroit, qu’elle soit disponible pour le client quand il en a besoin et qu’elle arrive sur le chantier au bon moment. Il faut également tenir compte de l’aspect des coûts, qui doivent être maintenus aussi bas que possible au niveau des achats, du stockage et du transport, afin de contribuer positivement à la réalisation de notre objectif EBIT de 2.5 %.

Le SCM a pour vocation d’obtenir des avantages en matière de valeur ajoutée pour l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement. Où vois-tu concrètement ces avantages dans notre modèle commercial pourtant très éprouvé?

Il est important de constater que la HGC s’est développée au fil des décennies pour devenir la structure qu’elle est aujourd’hui. Il s’agit à présent de l’organiser de manière optimale et de l’améliorer là où c’est possible. Cela signifie servir nos clients le plus efficacement possible, acheter et stocker de manière plus ciblée, utiliser encore mieux notre infrastructure et notre logistique et économiser des coûts grâce à l’efficacité acquise.

Le SCM a donc un impact sur presque toutes les unités organisationnelles. Comment les compétences de l’achat stratégique et celles du SCM se distinguent-elles? Où ton travail sera-t-il perceptible? Que vas-tu modifier?

Il est très important d’établir une bonne coopération, ce qui a été le cas jusqu’à présent. Je pense qu’il faut pour cela dépasser la «pensée en silo». Un échange ouvert doit permettre de puiser ce qui est le mieux pour notre société coopérative. Actuellement, je gère directement la logistique, ce qui signifie que je peux également avoir une influence directe sur elle. Mais il est également important d’avoir un bon échange avec le service des ventes afin de connaître les souhaits des clients. J’aimerais que le service des achats m’explique pourquoi telle chose est faite de telle manière, pourquoi telle autre est en stock ici ou là, tout cela dans le but d’optimiser la chaîne d’approvisionnement.

Nous avons pourtant des spécialistes des achats, des spécialistes des ventes et des spécialistes de la logistique. Qu’apportes-tu de plus que ces professionnels?

Il s’agit de savoir comment nous pouvons améliorer quelque chose ensemble! Mon expérience me permet d’identifier les potentiels et d’apporter des exemples issus de la pratique sur la manière dont quelque chose pourrait être optimisé. Il est possible de discuter de ces propositions, d’en retenir le meilleur pour la HGC et d’entreprendre de nouvelles démarches. Je ne suis pas le genre de personne à rester seule dans son coin et à prendre des décisions en solitaire.

Quelles sont les tâches dont tu es responsable actuellement?

Je travaille sur différents thèmes. Dans le domaine de la logistique, tout doit parfaitement fonctionner. Les collaborateurs sont ici très importants pour moi. La sécurité au travail, l’ordre et la propreté (5S) sont la priorité pour éviter les accidents. Tout le monde doit rentrer chez soi en bonne santé le soir.

Le Shopfloor Management (interservices) est mis en place afin d’optimiser la communication sur place et d’initier des développements via un processus d’amélioration continue.

Dans la région Nord & Centre, le premier projet SCM classique, que je dirige avec Matthias Staub, est en cours. Celui-ci a pour objectif clair d’améliorer la rotation des stocks et de réduire les coûts, par exemple en diminuant les transferts. Les services des ventes, des achats et de la gestion régionale des marchandises ainsi que la logistique sont impliqués.

Qu’est-ce que le SCM va changer au sein de la HGC?

Je crois que beaucoup de choses vont changer dans les années à venir. Je pense notamment au projet Skylab4 qui fera progresser considérablement la logistique. Le SCM va permettre d’améliorer encore la collaboration grâce à des processus clairs et bien organisés. Je me considère comme un constructeur de ponts et l’élément le plus important pour cela est la communication. Nous souhaitons identifier ensemble les problèmes, les aborder immédiatement et élaborer des solutions avec tous les services impliqués.